Ancrée dans les conquêtes sociales de la deuxième moitié du 20ème siècle (régime général, statut de la fonction publique…), la création d’une sécurité sociale de la culture à l’étude constitue une alternative au modèle capitaliste dominant dans les arts et la culture, comme plus largement dans la société.
Mettre un secteur d’activité en sécurité sociale, c’est le sortir de la sphère d’influence capitaliste et le placer sous contrôle populaire. C’est ce qui permet de changer le statut de ses travailleur·ses et de le financer différemment. Nous avons les outils pour le faire : la subvention publique, la démocratie sociale et le conventionnement. S’en saisir permet de consolider et d’opposer un mode de production alternatif au capitalisme, soit décider ensemble de de ce que nous voulons produire et pour répondre à quels besoins collectifs.
Lors de cette rencontre, il nous appartiendra de débattre des propositions présentées et de nous projeter ensemble à devenir les acteur·ices de la mise en œuvre de cette nouvelle perspective politique dans notre milieu professionnel.
Intervenant·es
- Hélène Vitorge – Comédienne, conférencière gesticulante et militante à Réseau Salariat
- Julien Levy – Musicien, référent du groupe culture à Réseau Salariat
A lire : Pour une sécurité sociale de la culture, Collectif Réseau Salariat, Editions du Croquant, 2024
Cette association d’éducation populaire vise à étendre le régime général de la sécurité sociale à travers la création de nouvelles branches (transport, services funéraires, logement, énergie, eau, alimentation, culture…), soit des sécurités sociales sectorielles. Elle travaille à populariser le statut politique de producteur·ice dit « salaire à vie », ou salaire à la qualification personnelle, issu des travaux de Bernard Friot.

