TAMANOIR (LE)

Nature juridique : Association

Année de création : 1997

Activités : Diffusion de concerts ; Répétition en studios ; Enregistrement ; Actions culturelles ; Enseignement/formation ; Accompagnement/conseil ; Résidence/création ; Autres

L’association Le Tamanoir créée en 1997, gère l'équipement éponyme dédié aux musiques actuelles, implanté au cœur du quartier prioritaire du Luth à Gennevilliers, et propose un projet singulier entre cultures urbaines et musiques du Monde, autour de la diffusion, du soutien à la création, de l’accompagnement des pratiques et de la médiation culturelle. Initialement labellisé « Café Musiques », le Tamanoir est aujourd’hui un lieu reconnu dans toute l’Ile-de-France, soutenu par la Ville de Gennevilliers, le Département des Hauts-de-Seine, le Conseil Régional d’Ile-de-France et l’État par l’intermédiaire de la DRAC d’Ile-de-France et dans le cadre de la Politique de la Ville, ainsi que par le CNM et la Sacem. À la fois lieu de proximité et équipement structurant, il est situé au carrefour de trois départements franciliens, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val d’Oise et au centre de la Boucle Nord de la Seine. Le Tamanoir est aussi facilement accessible depuis Paris par le métro. Les propositions développées répondent autant à des attentes locales, qu’elles s’inscrivent dans des dimensions départementale et régionale. Le développement des résidences, les nombreuses actions culturelles et la programmation originale, reflet des diversités culturelles d’aujourd’hui, instaurent une permanence artistique sur le territoire et attirent un public venu de toute la région parisienne tout en s’adressant également à la population gennevilloise. Par les circulations qu’il induit, il participe activement au désenclavement du quartier du Luth et contribue à véhiculer une image positive de ce quartier, loin des clichés et des préjugés. Le Tamanoir est membre du RIF (Réseau Musiques Actuelles en Île-de-France), de la Fédélima (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles) et est adhérent au SMA (Syndicat des Musiques Actuelles) ainsi qu’à Zone Franche (réseau des Musiques du Monde), il s’inscrit à travers ces différents réseaux et fédérations dans une dimension nationale autour des problématiques de notre secteur. Le Tamanoir est aussi sociétaire de la coopérative SoCoop qui réunit des lieux de diffusion et festivals, le SMA, le RIF, la Fédélima, afin de proposer en matière de billetterie, un modèle plus vertueux, plus solidaires, plus respectueux des droits individuels. Même si les enjeux peuvent évoluer en raison du contexte actuel qui demeure incertain du fait des crises successives, sanitaires, énergétiques, sociales et environnementales auxquelles nous sommes confrontés, qui s’enchaînent et s’additionnent, il est déjà possible de poser les grandes lignes directrices sur lesquelles se construit et doit se poursuivre le projet du Tamanoir dont l’essence et le sens premier est la mise en connexion entre des publics, des artistes et des pratiques artistiques autour des musiques actuelles : • Un projet qui s’envisage dans une approche transversale, cherchant à relier entre eux les différents champs d’actions développées au Tamanoir • Un projet qui affirme une dimension artistique et une vocation de service public dans l’ensemble de ses missions • Un projet au service des populations, des publics mais également des artistes dans le soutien à la création et l’accompagnement à la professionnalisation • Un projet qui repose sur une programmation originale, une présence artistique renforcée, un accompagnement des pratiques, un développement des actions culturelles • Un projet qui intègre une forte dimension sociale et éducative • Un projet qui vise à favoriser la mixité des publics, permettre une accessibilité à tous • Un projet créateur de liens, vecteur de sens, moteur d’un mieux vivre ensemble • Un projet qui se construit avec une multitude et une diversité de partenaires à travers de nombreuses collaborations • Un projet qui doit s’accompagner de moyens suffisants pour atteindre ses objectifs par une montée en puissance des financements publics et un accroissement des recettes propres • Un projet qui doit prend forme au cœur de territoires en pleine mutation • Un projet qui amplifiera la résonance du Tamanoir dans le paysage francilien des musiques actuelles en confirmant son rôle d’équipement structurant à l’échelle de la Boucle Nord et du Département des Hauts-de-Seine. Un projet qui doit pouvoir affirmer la place et le rôle de la culture, et en particulier de la musique et du spectacle vivant, dans la création de liens et la fabrique de communs, concilier développement durable et préoccupations sociales, relier innovations artistiques et cultures populaires, se faire écho des diversités culturelles et veiller à être attentif aux droits culturels, en se déployant dans toutes ses dimensions par une mise en relation entre des publics, des artistes et des musiques. Le Tamanoir propose entre 30 à 40 soirées concerts par an, généralement avec deux groupes, (parfois trois, ou un seul pour certains spectacles), soit en co-plateau pour des artistes émergents déjà un peu identifiés, soit dans un format plus classique d’une première partie et d’une tête d’affiche. Quelques propositions musicales jeune-public (souvent pensées en relation avec les actions culturelles menées au cours de l’année) viennent compléter cette programmation de concerts. La programmation se fait au trimestre (septembre-décembre, janvier-mars, avril-juin) avec éventuellement aussi quelques propositions estivales. La politique tarifaire pratiquée (entre 8 et 15€) facilite l’accès à tous les publics avec quelques propositions gratuites durant l’année pour les adhérents ou pour toutes et tous. En fonction de la fréquentation attendue, du type de spectacle proposé, plusieurs configurations d’accueil peuvent être mises en place, d’un aménagement de type cabaret avec tables et chaises pour recevoir 30 à 50 personnes à une salle de concert en capacité maximale de 240 places debout, pour une occupation optimale. La petite jauge du Tamanoir, la proximité entre les artistes sur scène et le public, la qualité du système de sonorisation, en font un lieu convivial, où le public se sent privilégié dans sa relation avec les artistes. Le Tamanoir se définit comme le « Lieu des musiques du Monde actuel à Gennevilliers », ce qui annonce déjà la couleur ou plutôt les différentes gammes de couleurs d’une ligne artistique ouverte, qui n’hésite pas parfois à déborder du cadre en faisant allègrement des pas de côté. Une programmation plurielle et singulière à la fois, dans les multiples formes et esthétiques qu’elle propose. Une ligne artistique attentive à l’émergence qui forge son identité spécifique et s’inscrit dans des objectifs de mixité sociale, interculturelle et intergénérationnelle. Des propositions métissées faisant écho à la vitalité d’une « sono mondiale » qui se joue des frontières, qu’elles soient géographiques ou stylistiques. Une programmation qui s’intéresse aux courants émergents, à toutes les variations novatrices autour des cultures urbaines et des musiques afro-américaines, du jazz au hip hop en passant par la soul, aux incursions électroniques et autres hybridations innovantes que connaissent les musiques dites du Monde. Tout en puisant dans la richesse offerte par les nombreux artistes basés en France, reflétant la diversité des musiques d’ici et d’ailleurs et dans le multiculturalisme d’une scène planétaire en perpétuelle effervescence, une attention particulière est portée sur les créations issues des continents Africain (Afrique du Nord et Afrique Sub-Saharienne) et Sud-Américain, ainsi que des Caraïbes et de l’Océan Indien. Une programmation qui s’imagine comme autant d’invitations festives aux voyages, à la connaissance et aux partages, à la découverte d’autres cultures, ou qui permet de renouer avec ses propres origines culturelles. Même s’il est généralement impossible de classer dans des cases prédéfinies les différents styles musicaux programmés au Tamanoir, ceux-ci étant le fruit d’hybridations multiples, nous retiendrons ici 10 catégories en fonction des principales influences dont sont issues ces musiques. La plupart des artistes que nous accueillons croisant différentes esthétiques, nous pouvons donc avoir différentes combinaisons par exemple du « rap jazz », de « l’afro hip hop », de « l’électro orientale », de la « pop latine », du « maloya urbain », de la « cumbia psychédélique » ou du « jeune public africain ». L’assignation à un genre unique spécifique est donc souvent compliquée.

Contact

27 Avenue Lucette Mazalaigue, 92230 Gennevilliers (Hauts-de-Seine)